Des Zigs et des Zags, des Zigs et des Zags... Les belles routes du Nord !

Notre périple pour rejoindre la Plaine des Jarres fût comme qui dirait fatigant du fait que nous avons enchaîné 2 nuits de bus et pas n’importe lesquelles. Ici, on les appelle des « VIP sleeping bus » (ce qui signifie à priori qu’ils sont étudiés pour pouvoir y dormir ?).

***Le premier bus allant de Paksé à Vientiane (la capitale) fût plutôt satisfaisant, grâce à sa couchette 2 places qui peut faire rêver quant on peut en profiter, mais ça ne fût malheureusement pas le cas de Chloé qui ne se sentait pas bien. Les responsables ? La route chaotique, le mauvais chauffeur ou le fried rice dégusté juste avant… On hésite encore. En les tous cas, ça s’est soldé par un petit vomito…

***Puis, après une journée passée à Vientiane, nous avons enchaîné une seconde nuit dans un tout autre bus pour se rendre à Phonsavan, la porte d’entrée de la fameuse Plaine des Jarres. Bien que plus récent, le trajet fût pire : fermez les yeux et essayez d’imaginer une route de montagne pendant 12 heures (on parle ici de la partie la plus sinueuse et la plus étroite du trajet), installés sur des sièges inclinables à 130° maxi - jambes tendues en permanence, avec en prime un Karaoké laotien en boucle tout le chemin durant… Le bonheur de voyager au Laos !

Après ce périple très usant, nous arrivons à bon port, mais dis donc il fait un peu froid par ici… Sortir les baskets après 2 mois et demi, on n’a plus l’habitude !!! Deux jours dans les hauteurs de Phonsavan avec pour seul et unique but de découvrir la mystérieuse Plaine des Jarres suffiront amplement !

Plusieurs sites recouverts de centaines de jarres en pierre. Tout le mystère réside dans le fait que ces jarres sont en calcaire, une pierre que l’on ne trouve pas à proximité des sites. Comment la matière première a été amenée et quelle est l’origine de leur fabrication ? On n’en sait rien ! En ce qui concerne leur fonction, l’hypothèse la plus vraisemblable est qu’elles devaient avoir un usage funéraire. Le fait que les jarres soient regroupées et de taille variable laisse à penser que leur disposition servait à marquer la hiérarchie sociale d’un groupe.

Ainsi, le simple fait que la Plaine des Jarres reste un mystère pour tous rend d’ores et déjà la découverte de l’endroit captivante et unique en son genre !

Nous avons donc choisi de louer un scooter pour partir à la découverte des 3 sites. Pour accéder aux plus éloignés, nous avons emprunté des chemins de terre traversant de petits villages authentiques et rendant ces nombreux kilomètres plutôt agréables…

Puis, nous avons filé vers Luang Prabang par une route traversant des paysages magnifiques, certainement la plus belle route d’Asie empruntée jusqu’à présent. Mieux vaut s’abstenir de partir le ventre plein, on vous laisse imaginer. Arrivés à cette charmante ville, de taille réduite, entourée du fleuve Mékong et de la rivière Nam Kane ainsi que de multiples collines verdoyantes et de monts couverts de forêts tropicales, nous avons passé quelques jours à « feignasser » aux alentours de la ville à vélo ou à pied.

Pour finir, nous avons fait une escapade vers les villages de Nong Khiaw et de Muang Ngoi situés à quelques heures de Luang Prabang. Le principal intérêt de ces lieux est de profiter de la beauté des paysages environnants composés d’une superbe végétation luxuriante. Une fois de plus, le vélo fut notre principal compagnon pour gravir les pénibles montées et dévaler les douces descentes. Un effort récompensé !

Point important : je nomme les WC de Muang Ngoi ainsi que la Salle de Bain qui n’en n’était pas une, les plus horribles sanitaires de notre voyage. Ces délicieux endroits ont été suivis de près par une nuit de bus pour retourner vers Vientiane par les WC de bus les plus crades du voyage (je ne voudrais pas vous écœurez en les décrivant) ! Olé…

Ce soir, nous franchissons la frontière thaïlandaise pour regagner Bangkok. Nous prenons l’avion ce dimanche pour Singapour avec au programme 3 semaines sur l’île de Sumatra en Indonésie.